Izaskun Gutiérrez a consacré toute sa vie à l’enseignement et à l’inspiration de ses élèves depuis les salles de classe du secondaire. Passionnée par l’éducation et la technologie, avec un style dynamique, profond et plein d’humour, elle combine son travail d’enseignante avec la formation d’autres professionnels.
En plus d’être une fervente défenseuse de l’utilisation consciente de la technologie en classe, Izaskun est une enseignante certifiée et innovatrice Additio. Elle croit au partage des connaissances, au pouvoir du réseau éducatif, et à l’impact des outils numériques bien utilisés. Dans cette interview, elle nous ouvre les portes de son expérience, de ses idées et de sa vision de l’éducation d’aujourd’hui et de demain.
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1. Parlez-nous un peu de vous et de votre parcours en tant qu’enseignante.
Je suis Izaskun Gutiérrez et je travaille dans un « petit » établissement de 2 400 élèves. Je suis dans le monde de l’éducation depuis mes 19 ans et j’en ai presque 55… donc cela fait déjà quelques années !
J’enseigne dans l’établissement, je donne également des formations pour enseignants, et je dirige des comédies musicales.
2. Quels niveaux et matières enseignez-vous actuellement ?
Je suis généralement en secondaire, même si j’ai aussi donné cours en primaire. Ces derniers temps, je me concentre beaucoup sur les classes de 1re et 2e année du secondaire. Ma matière principale est la Religion, bien que j’enseigne également une option sur la pensée critique et autonome.
3. Qu’est-ce qui vous a motivée à devenir enseignante ? Et qu’appréciez-vous le plus dans votre métier ?
Je n’ai pas eu un moment précis où j’ai décidé de me lancer. Mais, enfant, j’étais très turbulente, et je pense avoir été profondément marquée par les personnes qui ont cru en moi et m’ont donné ma chance… cela a façonné mon avenir.
Alors je me suis dit que je voulais faire pareil : accompagner les enfants et les jeunes dans ce dont ils ont besoin. Pour cela, le rôle de tutrice me paraît essentiel. Et au fil des années, on se rend compte de l’empreinte que l’on laisse, et cela, c’est précieux.
Je trouve ça beau de penser qu’ils ne se souviendront peut-être pas de nous… mais en réalité, ils s’en souviennent ! Et les enseignants ont ce grand pouvoir d’influence, pour le meilleur ou pour le pire. Notre rôle est donc fondamental. C’est cela qui m’a poussée à me lancer dans l’enseignement.
4. Comment définiriez-vous votre style d’enseignement en classe ?
Je dirais qu’il est dynamique, profond et ample. Et surtout, avec beaucoup d’humour, c’est essentiel pour moi.
5. Selon vous, quel est le rôle de la technologie dans l’éducation aujourd’hui ?
Je dis toujours dans mes formations que la technologie sans pédagogie, ce ne sont que des gadgets. Pour moi, la technologie est un moyen, un outil. Ce n’est pas tout, mais cela facilite et soutient à la fois la gestion administrative et la méthodologie.
Certaines technologies permettent de travailler avec les jeunes, que ce soit en ligne ou en présentiel, et elles offrent des possibilités que le monde non numérique n’a pas. Mais seulement si elles me sont utiles. Si un outil ne me sert à rien, ou que je ne comprends pas son utilité, alors il ne m’apporte rien.
Il est important non seulement de savoir ce que fait un outil, mais aussi pourquoi on l’utilise. Si je sais ce que je veux atteindre, je cherche l’outil qui peut m’y aider.
6. Quels sont, selon vous, les principaux défis de la digitalisation de l’éducation ?
Il y en a tellement que je ne saurais pas par où commencer ! Mais allons-y.
L’un des plus importants aujourd’hui est la manière dont nous intégrons l’intelligence artificielle dans l’éducation. Lors de l’arrivée des technologies, beaucoup d’entre nous étaient sceptiques. Mais au final, on n’a pas pu détourner le regard, et elles ont fini par faire partie de notre quotidien. Il en sera de même avec l’IA. Certains essaient encore de l’empêcher de s’imposer, mais elle est là, et ce n’est qu’un outil de plus à intégrer.
Un autre grand défi est d’humaniser l’usage de la technologie. C’est-à-dire d’y appliquer de l’éthique, de réfléchir à l’usage que l’on en fait, et de faire réfléchir les élèves également.
7. L’intelligence artificielle est de plus en plus présente dans l’éducation. Avez-vous intégré certains outils d’IA dans votre pratique ?
Oui, dans notre établissement, nous utilisons Microsoft 365, donc nous avons intégré Copilot. Je l’utilise beaucoup dans les formations, pour générer du contenu pour les rubriques, etc.
Je pense qu’il existe des outils utiles au-delà de ChatGPT, et je les ai testés : pour générer des contenus de grilles d’évaluation, corriger des textes, adapter des textes, etc.
Mais toujours avec de la réflexion, de l’esprit critique et une conscience de ce que je fais et pourquoi je le fais. Sinon, cela peut poser problème.
8. Pensez-vous que l’IA peut être bénéfique si elle est bien utilisée ?
Oui, tant que l’on sait pourquoi on veut l’utiliser, elle peut être bénéfique. Il faut connaître le but, poser des limites. Et garder l’humain au centre. Parce que l’IA peut générer des textes, des chansons, des images… mais elle ne génère pas l’âme.
9. Comment avez-vous découvert Additio App ? Quand et pourquoi avez-vous commencé à l’utiliser ?
Ça a été un coup de foudre ! J’utilisais d’autres outils avant, mais on avait besoin de quelque chose que l’on puisse partager avec ses collègues, quel que soit l’appareil. Et puis j’ai découvert Additio App, qui venait tout juste de sortir. J’ai commencé à tester et je me suis dit : « C’est puissant ! »
Je l’utilise donc depuis presque le début, et j’ai toujours eu un lien très direct avec vous. J’ai envoyé des suggestions, et vous les avez mises en œuvre. C’est pour cela que je ne peux plus m’en passer.
Additio m’aide non seulement pour l’administratif, mais aussi pour l’organisation de la classe. Et maintenant, on va bientôt commencer à utiliser Additio for Schools dans tout l’établissement, on est super motivés !
10. Comment a changé votre gestion de classe avec cet outil ?
Avant, on utilisait Excel ou des méthodes plus manuelles, et maintenant, on a tout dans une seule appli : planification, compétences, rubriques, partage avec les collègues, exportation de contenus, autoévaluation et coévaluation, génération de rapports, etc. Et maintenant avec Additio for Schools, tout y est, même la communication avec les familles.
De plus, on utilise Microsoft Teams, et comme Additio s’intègre à Teams, les notes se synchronisent automatiquement, c’est génial pour moi.
11. Quelles sont les fonctionnalités d’Additio App que vous utilisez le plus, et pourquoi ?
Je les utilise presque toutes ! Au quotidien, j’utilise surtout les rubriques et la planification. Puis à la fin d’un trimestre ou d’une année, j’utilise toute la partie des rapports, évaluation par compétences, etc.
Et je trouve la Magic Box vraiment top, elle fait gagner un temps fou.
Mais honnêtement, je les utilise toutes !
12. L’évaluation selon la LOMLOE a été un défi pour de nombreux enseignants. Comment utilisez-vous l’application pour favoriser une évaluation par compétences ?
Je travaillais déjà par compétences et par projets, donc j’étais à l’aise avec la LOMLOE. Le fait d’intégrer le curriculum dans Additio a facilité l’évaluation par compétences et permet de générer des rapports très utiles, par compétence et par critère.
13. Si vous deviez emporter une seule fonctionnalité d’Additio App sur une île déserte, laquelle choisiriez-vous ?
C’est comme devoir choisir entre son père et sa mère [rires]. Difficile… mais sûrement les rubriques, l’autoévaluation et la coévaluation.
14. Qu’est-ce qui vous a motivée à devenir une enseignante certifiée Additio ?
Parce que quand j’aime quelque chose, je m’investis à fond. Et surtout, parce que je voyais cela comme un complément parfait aux formations que je donnais sur la planification et l’évaluation.
15. Vous avez été nommée Additio Certified Innovator pour votre implication. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?
J’étais très contente, j’ai tout de suite ajouté le badge à ma signature mail [rires]. Je trouve que c’est une manière de reconnaître le travail des enseignants. Je crois aussi que cela reconnaît mon rôle dans l’identification des besoins des enseignants, pour continuer à améliorer l’outil.
16. Vous avez participé à des formations et webinaires. Qu’est-ce qui vous motive à partager votre expérience avec d’autres enseignants ?
Je crois au pouvoir du réseau. Si tu as une valeur ajoutée, une expérience, il faut la partager pour que l’on puisse tous s’améliorer. J’ai beaucoup appris grâce aux autres, alors je fais de même.
17. Quel conseil donneriez-vous à un·e enseignant·e qui débute en classe ?
Je lui dirais : apprends beaucoup, observe beaucoup, inspire-toi beaucoup, et rapproche-toi de personnes que tu considères comme des références. Aujourd’hui, on a plein de moyens d’apprendre : les réseaux sociaux, YouTube… Il faut apprendre des autres, s’inspirer, et ensuite créer son propre style.
18. Comment imaginez-vous l’avenir de l’évaluation et de la gestion pédagogique avec des outils numériques ?
Ouh là ! L’avenir… cela peut être tant de choses… On ne sait pas quelles technologies on aura. Ce que j’aimerais, c’est que la technologie aide de plus en plus les élèves en difficulté, en situation de handicap ou de précarité. Qu’elle permette aux jeunes de devenir plus autonomes et auto-régulés.
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