Le système éducatif Canadien fait partie des meilleurs au monde. Il est classé numéro un par l’UNESCO et a pu maintenir ce succès grâce à sa base solide et à son engagement en faveur d’une éducation de qualité pour tous les citoyens.

Le Canada est le deuxième plus grand pays anglophone au monde, avec une population d’environ 36 millions d’habitants et une économie qui se classe au sixième rang mondial.

Ces dernières années, son système éducatif a gagné en notoriété grâce aux excellents résultats des rapports PISA, dans lesquels il a obtenu des scores exceptionnels, loin de la moyenne en Europe et bien au-dessus de celle des États-Unis.

L’école est publique et est totalement subventionnée à hauteur de différents pourcentages, par le gouvernement provincial et local.

Comment sont organisées les étapes éducatives au Canada ?

Au Canada, l’enseignement obligatoire commence à l’âge de six ans en Grade 1 (1ère année) et se poursuit jusqu’en 12e année (Grade 12), lorsqu’ils ont dix-huit ans et terminent leurs études secondaires. Pour faire référence à l’enseignement primaire et secondaire, on parle habituellement de « K-12 » qui sont les années qui vont de la maternelle à la 12e année (Grade 12), et qui se divisent selon les étapes suivantes :

Préscolaire: Cette étape n’est pas obligatoire et peut être suivie durant un ou deux ans. 

Enseignement primaire: à partir de 6 ans, l’enseignement obligatoire commence. Cela commence avec le Grade 1 (1ère année) et va jusqu’à 10 ou 12 ans, selon la province.

Enseignement secondaire: à partir de 10 ou 12 ans, et jusqu’à 16 ou 18 ans, soit la 11e ou la 12e année (Grade 11 ou 12), selon la province concernée. Cette étape est également obligatoire.

Le regroupement des cycles d’enseignement peut différer légèrement selon chaque région, mais l’équivalence avec d’autres systèmes européens serait la suivante :

Concernant l’année scolaire, sa durée est de 10 mois dans la grande majorité des écoles au Canada, et elle est divisée en deux semestres de cinq mois. Le premier semestre va généralement de septembre à fin janvier et le second, de février à fin juin. Chaque semestre, les étudiants suivent quatre matières, en réalisant donc un total de huit tout au long de l’année scolaire.

Les étudiants doivent suivre quatre ou cinq matières par semestre ou le double s’ils sont partiels dans l’année scolaire.

Quelles sont les clés du succès du système d’éducation canadien?

Maintenant que nous savons comment s’organisent les étapes d’enseignement et l’année scolaire au Canada, nous allons voir quelles sont les 7 clés de la réussite de son système éducatif :

1-Des enseignants hautement qualifiés et choisis en fonction des besoins de l’établissement

Au Canada les concours n’existent pas et la sélection du personnel enseignant est régie par des standards très élevés, l’accès à la carrière d’enseignant est un processus très sélectif.

Les enseignants sont recrutés en fonction des besoins du centre éducatif. Normalement, ce sont les directeurs d’école qui déterminent le nombre d’enseignants dont ils ont besoin pour chaque cours et dans quelles matières.

Il est nécessaire de faire classe devant un comité d’experts et passer un entretien personnel pour être embauché et devenir fonctionnaire. Au cours des deux premières années, le directeur de l’école examine les progrès et leur évolution, pour voir s’ils répondent aux normes. De plus, tous les cinq ans, un contrôle est effectué pour voir si l’enseignant atteint les objectifs fixés par l’établissement. 

Les professeurs sont très appréciés dans le pays et le gouvernement offre des salaires et des conditions vraiment attractifs. Le salaire moyen d’un enseignant peut avoisiner les 80 000 dollars annuels, soit plus de 80 000 euros ! Autre observation intéressante, les professeurs peuvent prendre leur retraite à 54 ans. De plus, ils ont aussi généralement une assurance dentaire et la possibilité de profiter d’une année sabbatique. Quelle chance, non?
L’ensemble de ce système contribue à disposer d’enseignants hautement qualifiés et choisis en fonction des besoins de chaque établissement.

2-Combinaison de pratique et de participation active, en mettant l’accent sur le marché du travail

Contrairement au système scolaire espagnol, dans lequel la mémorisation prévaut encore dans de nombreux cas, l’éducation dans le système canadien se concentre davantage sur la pratique et la participation active des élèves en classe.

Les performances des élèves sont constamment surveillées et évaluées par leurs enseignants tout au long de l’année scolaire. Elles ne se concentrent pas tant sur les examens finaux mais plutôt sur un contrôle constant des connaissances que l’élève doit acquérir. Avec ce système, on parvient à ce qu’aucun étudiant ne cesse d’être impliqué dans leurs études et leur apprentissage.

De plus, toutes les matières et les cours sont axés sur le cadre du travail et ont une orientation pratique claire pour la vie quotidienne, ce qui constitue une valeur ajoutée pour la formation des élèves.

3-Importance des activités périscolaires

Au Canada, on accorde beaucoup plus d’importance aux activités périscolaires qu’en France. Les activités liées à la pratique d’activités sportives et de plein air sont les plus valorisées. D’autres activités fréquentes sont celles liées à la danse, au théâtre, à la musique, au cinéma, à la photographie et aux échecs.

Afin que les élèves puissent mener à bien ces activités périscolaires, les cours se déroulent normalement uniquement le matin, laissant les après-midis libres pour ce type d’activité.

4-La pertinence de l’éducation émotionnelle

Dans le système d’éducation Canadien, une grande importance est accordée à l’éducation émotionnelle des élèves. Dans toutes les écoles, beaucoup de temps est consacré à l’enseignement aux enfants des compétences émotionnelles liées aux relations avec les autres, à la résolution des conflits et à l’empathie.

Cette éducation émotionnelle contribue à la prévention du harcèlement et développe des comportements sociaux positifs, ainsi que des personnes bienveillantes et engagées socialement.

5-Système provincial

Aussi incroyable que cela puisse paraître, il n’y a pas de système national d’éducation au Canada. Chaque province ou zone travaille de manière autonome et dispose de tous les pouvoirs en matière d’éducation et de 100% du budget disponible.

Avec ce système, la stratégie à suivre dépend de la province, qui s’occupe des caractéristiques de chaque commune. Ce système permet de mieux adapter l’éducation aux besoins de chaque communauté, en tenant compte d’aspects allant de la langue aux aspects sociaux et démographiques. Malgré ce système provincial, toutes les régions travaillent ensemble pour s’assurer que les mêmes possibilités d’accès à l’éducation existent dans toutes les zones du pays.

6-Le système de blocs pour les horaires

Contrairement à d’autres systèmes éducatifs, dans le système canadien, les élèves ont des camarades de classe différents dans chaque matière. Incroyable, n’est-ce pas ? Nous allons vous expliquer pourquoi.

Chaque élève, selon les matières qu’il choisit, peut avoir un horaire différent. Il est possible que dans certaines classes les mêmes camarades coïncident, mais le plus courant est que les élèves ne soient pas les mêmes dans chaque classe et qu’ils aient des camarades différents. De plus, ce ne sont pas les professeurs qui changent de classe comme en Espagne ou en France, au Canada ce sont les élèves qui changent de classe. Cela permet à chaque enseignant d’organiser son espace de travail à sa manière et d’adapter la salle de classe à son enseignement.

Ce système de blocs implique qu’il y ait des créneaux horaires alloués pour chaque matière au cours de la semaine. Par exemple, un élève peut avoir cours de mathématiques le lundi matin de 10h à 11h, et un autre élève peut avoir ce bloc occupé par une autre matière comme la biologie, par exemple, dans le bloc suivant, qui serait le mardi à 10h30 à 11h30.

7-Flexibilité pour passer au niveau supérieur

Au Canada, les étudiants ont la flexibilité pour monter de niveau dans les matières où ils obtiennent des notes élevées et démontrent une compétence avancée.

Cela permet aux élèves de suivre la même matière mais d’une classe supérieure. Par exemple, si un élève fait des mathématiques en 8e année et dépasse le reste de la classe, si les enseignants le jugent faisable, il est possible de demander à l’école de passer l’élève au cours de mathématiques de 9e année.

Cette flexibilité permet aux élèves plus compétents dans une matière de mieux se développer et d’améliorer leur motivation à apprendre, en évitant de “s’ennuyer” en classe.

De plus, si vous décidez de visiter le Canada…

Vous ne pouvez pas manquer la visite des chutes du Niagara et le parc national de Banff, de goûter certains des plats typiques tels que les Fiddleheads, Calgary beef hash, Tourtiére ou les Butter tarts et de visiter certaines des villes les plus cosmopolites et emblématiques du pays comme Toronto ou Ottawa.

Que pensez-vous du système d’éducation actuel au Canada? 

Après avoir vu les particularités du système d’éducation canadien, changeriez-vous certains aspects de notre système d’éducation pour celui du Canada ? 

Nous vous invitons à y réfléchir, vous pouvez nous laisser un commentaire sur nos réseaux sociaux si vous le souhaitez 🙂

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