Les 5 clés du système éducatif de la Corée du Sud
24 de mai de 2023

La Corée du Sud est sans doute l’un des pays qui nous viennent à l’esprit lorsque nous parlons de systèmes éducatifs mondialement reconnus. Un cadre discipliné et rigoureux, ainsi qu’une performance brillante aux tests internationaux, font de la Corée du Sud un modèle souvent étudié et apparemment exemplaire. Cependant, le système éducatif sud-coréen a également fait l’objet de nombreuses critiques.

Dans le post de cette semaine, nous explorerons en profondeur le fonctionnement du système éducatif sud-coréen et examinerons ses points forts et faibles, offrant une perspective réaliste qui nous fera réfléchir sur le fait que tout ce qui brille n’est pas or.

Continuez à lire! Et si vous souhaitez découvrir la réalité des systèmes éducatifs d’autres pays, ne manquez pas nos articles sur le système éducatif canadien et celui des Pays-Bas.

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Comment est organisé le système éducatif en Corée du Sud ?

Le système éducatif en Corée du Sud se divise en plusieurs étapes, détaillées ci-dessous :

Éducation préscolaire

Il s’agit d’une scolarisation optionnelle, qui s’étend de 3 à 5 ou 6 ans, et peut être publique ou privée. Étant optionnelle, elle ne fait pas partie du système éducatif général du gouvernement et ne reçoit donc pas les mêmes aides et subventions.

À ce stade, le programme se concentre sur le développement intégral de l’enfant, avec un accent sur des domaines thématiques comme la langue coréenne, l’art, la musique, les mathématiques de base, etc.

Éducation primaire

À partir de 5 ou 6 ans, commence l’éducation primaire, qui est obligatoire et gratuite dans la plupart des écoles. Cette étape dure six ans, jusqu’à environ 11 ou 12 ans.

Le programme d’études à ce stade est large, avec une grande variété de matières, notamment les mathématiques, les sciences, l’anglais, le sport, la musique, l’éthique, le dessin, etc.

Premier cycle de l’enseignement secondaire : le collège

Le collège commence vers 12 ans et dure trois ans, jusqu’à 14 ou 15 ans. Cette étape est obligatoire et gratuite dans la plupart des cas.

Le programme est large, comme à l’étape précédente, et on observe une augmentation de la pression sur les élèves pour obtenir de bonnes notes, en raison de la haute compétitivité du système éducatif.

Second cycle de l’enseignement secondaire

Le lycée commence vers 15 ans et dure jusqu’à environ 18 ans, couvrant trois années. Cette étape n’est pas obligatoire, mais de nombreux étudiants choisissent de la suivre.

À ce stade, la pression est très forte, car les élèves cherchent à obtenir de bonnes notes pour accéder à une université prestigieuse.

Le tableau suivant montre de manière résumée les correspondances entre le système éducatif sud-coréen et le système espagnol/français :

Année scolaire en Corée du SudÂgesÉquivalence en EspagneÉquivalence en France
Grade 16-7 ans1º de primariaCurso preparatorio
Grade 27-8 ans2º de primariaCurso elemental 1
Grade 38-9 ans3º de primariaCurso elemental 2
Grade 49-10 ans4º de primariaCurso medio 1
Grade 510-11 ans5º de primariaCurso medio 2
Grade 611-12 ans6º de primariaSixième (Collège)
Grade 712-13 ans1º de ESOCinquième (Collège)
Grade 813-14 ans2º de ESOQuatrième (Collège)
Grade 914-15 ans3º de ESOTriosème (Collège)
Grade 1015-16 ans4º de ESOSecondé (Lycée)
Grade 1116-17 ans1º de Bachillerato o Grado medioPremière (Lycée)
Grade 1217-18 ans2º de Bachillerato o Grado medioTerminale (Lycée)

Comment fonctionnent l’année scolaire et les horaires ?

Dans le système éducatif de la Corée du Sud, l’année scolaire est divisée en deux semestres. Le premier va de mars à juillet, et le second de septembre à février. Entre les semestres, les étudiants disposent de vacances d’hiver et d’été.

En ce qui concerne les horaires, les cours ont généralement lieu de 8 heures du matin à 4 heures de l’après-midi, mais la journée ne s’arrête pas là. Dans la plupart des cas, les élèves continuent à étudier, que ce soit à la bibliothèque ou en assistant à des cours particuliers, jusqu’à plus de 22 heures, voire jusqu’à minuit.

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Caractéristiques clés définissant le système éducatif de la Corée du Sud

1. L’enseignement est obligatoire et majoritairement gratuit de 6 à 15 ans

Les étapes de l’éducation primaire et du premier cycle de l’enseignement secondaire comprennent l’éducation de base obligatoire. Il s’agit d’offrir à tous les étudiants un accès à l’éducation, les préparant pour leur avenir académique et professionnel.

La plupart des écoles sont gratuites, bien qu’il existe également des écoles privées payantes pour recevoir l’éducation obligatoire.

2. L’éducation est très valorisée comme moyen d’obtenir du prestige professionnel

En Corée du Sud, l’éducation est un pilier fondamental et est très bien valorisée, car elle est perçue comme un moyen d’obtenir du prestige professionnel. Par conséquent, il existe une croyance en l’importance de l’éducation pour réussir personnellement et socialement.

C’est pourquoi le système éducatif de la Corée du Sud est connu pour sa grande rigueur académique et pour la forte pression exercée sur les étudiants pour réussir et obtenir d’excellents résultats.

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3. Il s’agit d’un système très exigeant, nécessitant une grande dévotion à l’étude

Du fait de la perception que l’éducation est un moyen d’atteindre le succès personnel et professionnel, les étudiants en Corée du Sud consacrent beaucoup de temps à l’étude. En fait, ils y mettent tellement d’efforts qu’ils bénéficient souvent du soutien d’académies de cours et de tuteurs personnels, pour les aider en dehors des heures de classe.

Comme on peut le constater, il s’agit d’un système très exigeant, caractérisé par une intense compétition, où il faut consacrer de nombreuses heures à l’étude pour exceller. Dès le plus jeune âge, on encourage les enfants à s’efforcer d’obtenir de bons résultats académiques.

4. La mémorisation est favorisée au détriment de la créativité

Dans le système éducatif de la Corée du Sud, on a traditionnellement mis l’accent sur la mémorisation et l’acquisition de connaissances théoriques, négligeant la créativité et d’autres types de compétences.

Dès leur plus jeune âge, les élèves doivent mémoriser une grande quantité de matière, avec une forte focalisation sur les examens écrits démontrant leur capacité à se rappeler et à reproduire des informations étudiées précédemment.

Cette focalisation sur la mémorisation est également due à l’importance des examens d’entrée à l’université, qui sont très compétitifs et basés principalement sur la reproduction de connaissances théoriques.

Cependant, cet accent mis sur la mémorisation a entraîné une diminution de l’importance de la créativité et de la pensée critique, mettant en péril des compétences telles que la résolution de problèmes, la capacité d’innovation ou la pensée analytique. En réponse à ces préoccupations, des réformes curriculaires sont en cours pour pallier le manque d’un accent plus créatif dans le système éducatif sud-coréen.

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5. De très bonnes performances à l’échelle internationale, au prix de la pression exercée sur les élèves

Le système éducatif de la Corée du Sud se distingue dans de nombreux tests et évaluations réalisés à l’échelle internationale, et est souvent considéré comme un modèle éducatif de référence mondiale. Cependant, cette bonne performance est le résultat d’une forte pression exercée sur les élèves.

Les étudiants font face à de longues journées d’étude, avec un fort accent mis sur l’obtention de résultats excellents, ce qui peut entraîner des problèmes d’anxiété et de stress.

De plus, en consacrant beaucoup de temps à l’étude, les étudiants peuvent souffrir d’une surcharge de travail, leur laissant peu de temps pour socialiser et à peine les heures nécessaires pour dormir et se reposer.

Image de Andrea Piacquadio sur Pexels

Connaissiez-vous les clés du système éducatif de la Corée du Sud?

Vous avez sûrement déjà entendu parler du système éducatif de ce pays, car il est l’un des plus étudiés et valorisés dans le monde. Cependant, vous êtes-vous déjà demandé si tout ce qui brille est vraiment de l’or ? Après avoir vu tout ce qui précède, nous nous demandons : cela vaut-il la peine d’obtenir d’excellents résultats académiques si c’est au détriment de la santé mentale des étudiants ?

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Annyeong !

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